Partition 1/3 : Le commencement

[février 2189]

NN3325, planète géothermique brulante située à la frontière, aux confins de la branche Américaine. 40 000km de circonférence, presque identique à celle que les anciens appelaient “la Terre”. Son cycle jour / nuit est de 6h. On y trouve essentiellement des gaz métalliques rares.

On la surnomme “le pic du diable”, et elle porte bien son nom.

C’est dû au gigantesque canyon à la structure étrangement rectiligne. Il fini par se séparer pour former une sorte de fourche. Cette structure est visible depuis l’espace et mesure 2000 kilomètres de large sur près de 20 000 kilomètres de long, soit près de la moitié de la planète. C’est aussi à cause de la chaleur ambiante : Il y fait près de 70°C. Pour un humain, impossible de tenir dehors plus de quelques minutes sans une combinaison adéquate.



Les conditions de vie n’y sont franchement pas hospitalières, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ça n’a pas arrêté les ambitions de la corporation Weyland-Yutani. Cette dernière y a installé un laboratoire de recherche avancé. Vous y avez été muté récemment.

L’article de 825-2 du contrat que vous avez signé il y a des années, stipulait une obligation de déplacement en cas de nécessité, et ce, sans dédommagement financier, ou si peu. Quand la corporation le demande, c’est que c’est nécessaire… Votre boulot est plutôt bien payé, et vous y tenez. Cette NN3325, vous ne la connaissiez même pas… En faisant des recherches, et en découvrant cette situation “d’enfer”, vous avez tenté de refuser mais on vous a bien fait comprendre que cents autres gars étaient prêts à prendre votre boulot, donc vous avez obéi sans broncher… “Vous brancherez la clim’ !” vous a lancé votre patron quand vous avez fermé la porte de son bureau… La Weyland sait être persuasive quand elle veut.

Vous avez donc été acheminé via une frégate de classe Conestoga : USCSS Siberia, qui est restée en orbite, mais qui repartira d’ici quelques heures. Vous jetez un dernier coup d'œil dans votre cabine. Il reste quelque chose que vous deviez prendre dans votre cantine, sous le lit, ou ailleurs…

(HRP : emportez un objet de votre choix, qui tient dans une cantine, ce que vous voulez, légal ou non).

Vous avez juste le temps de le prendre et de le mettre dans votre sac avant d’entendre une voix dans l’interphone :

- Dernier appel : embarquement immédiat pour la planète NN3325. Merci de rejoindre le hall d'embarquement du hangar numéro quatre.

Bob quitte sa cabine sans trop de conviction. Il s’est retrouvé embarqué dans cette mission dont il ne sait pas grand chose sur une planète de toute évidence inhospitalière. Il n’a avec lui que très peu d’effets personnels, à peine plus qu’une valise en cuir contenant une photo de sa femme et de son fils laissés loin derrière lui pour cette mission, une carte de transmission et quelques liquidités. Il a aussi récupérer ce trouseau de clés qui trainait en-dessous de son lit dans la cabine. Tant pis pour celui qui les aura oublié là! A l’annonce du départ, il se dirige d’un pas pressé vers le hangar n°4. Il s’agirait de ne pas rater la dernière navette ! Il chemine dans les couloirs du vaisseau sans prêter attention autour de lui et fini par arriver dans le hangar n°4. Ce denier est très lumineux et au milieu Bob remarque la navette qui va l’emmener vers sa nouvelle mission. Il s’en apporche, prêt à embarquer.

La porte du cockpit s'ouvrit, laissant apparaître le pilote dans l'entrebâillement.
Ce dernier regarda sa montre d'un air agacé : apparemment certains passagers se faisaient attendre.
Il souri et rabaissa ses lunettes a la "Maverick" pour regarder par dessus, afin de mieux inspecter ses passagers.

Son regard se posa tout d'abord sur une jeune femme d'à peine 30 ans, bon chic, bon genre. Les jambes parfaitement alignées à l'angle de son siège. Elle tenait un porte document sur ses genoux, semblant un peu stressée.

Le passager suivant était un homme au visage dur, aux muscles saillants remarquablement constitués. Le corps sculpté par des heures de terrain ou d'entraînement intensif. Un marine d'après son uniforme.

Sur le siège suivant, était assis un homme d'un certain âge, probablement un scientifique.

Son regard se posa ensuite sur un autre homme tout juste arrivé. Lui aussi semblait bien présenté, en costard, un attaché case à la main. Probablement un agent d'inspection de la Weyland Yutani, ou quelque chose comme ça. On lisait Bob …. Sur sa plaque.

Le pilote releva les yeux vers le passagers suivant. Son sourire s'estompe à la vue de l'androide. "Encore un qui va nous piquer not' boulot" marmonna t il discretement.

Bien… nous allons devoir y aller… nous ne pourrons pas nous permettre d'avoir trop de retard.
Attendez-moi ! Dit une voix fluette.

Le pilote se retourna pour voir une jeune ado accourir à toutes jambes en direction de la navette. Elle s'assit comme si de rien n'était, son walkman vissé sur les oreilles, mâchant un chewing-gum d'un air nonchalant.

Ben quoi ? Dit-elle en regardant dedaigneusement les autres passagers.

Le pilote se contenta de hausser les épaules en retournant à son poste pour procéder au décollage.

La tête dans ses pensées, Bob ne remarque pas l’homme qui vient de se placer derrière lui jusqu’à ce qu’il se présente. Amusé par sa remarque, Bob lui répond alors :
« Eh ben, je vois que je suis pas le seul à avoir dit merde au mauvais chef ! Enchanté, moi c’est Bob ! »

Le pilote de la navette sort du cockpit et fait une remarque désobligeante à propos des androids. Bob ne prend pas le temps de relever principalement parce qu’il n’est pas la cible de ladite remarque et également parce qu’il n’a pas d’avis sur la question.

Il salut poliment le pilote et commence à avancer vers le fond de l’appareil en scrutant ses occupants. A vrai dire, il est quelque peu surpris et intrigué par la variété des profils dans cette navette, en particuliers par cette jeune fille montée si précipitamment. Que vient faire une adolescente sur une planète qui ressemble à tout sauf à une colonie de vacances ? Il y a cette femme, aussi, qui semble bien trop stressée pour quelqu’un de rassuré à l’idée de voir ce qui se trame en bas !

Une fois arrivé au fond de l’appareil, Bob s’assoit et réfléchi à ce qu’il vient de voir et essaie de s’imaginer ce qui a pu pousser ces gens à ce retrouver à cet endroit. Il en vient à esquisser un sourire quand il se rend compte que les passagers du vaisseau semblent tout droit sortis d’une blague !

Connor questionne Bob sur l’objet de sa mission sur NN3325.

Bob lui répond alors de manière sarcastique :
« Aucune idée et c’est bien là le problème ! La compagnie m’a gentiment ordonné d’aller sur NN3325 et quand j’ai demandé pourquoi, je n’ai eu pour explication qu’un simple « Parce qu’on vous le dit ! ».
Ce à quoi j’ai dit non ! Et c’est là qu’on m’a expliqué que c’était pas une question et que de toute façon on m’expliquerait tout sur place !
Me voilà donc aux confins de l’univers sur une planète inconnue pour une raison inconnue !
Et vous, vous êtes venu de votre plein gré ou on vous a expliqué que vous vous habituerez aux coups de soleil ? »

Le bruit des moteurs s'amplifia et devint vite assourdissant. Tout le monde pu sentir les griffes de sécurité se rétracter, libérant ainsi la frêle navette. Certains passagers jetèrent un coup d'œil par les hublots, pour observer la corvette qui rétrécissait rapidement à mesure que la navette s'éloignait.

On entendit le pilote par le biais des interphones :
- Avis aux passagers humains ! Je m'appelle Dan Keithel, et je vous souhaite la bienvenue à bord de la "Vera" ! Eh oui, c'est le nom que j'ai donné à cette navette. Vous pouvez détacher vos ceintures si vous le souhaitez, mais attention, nous ne sommes plus soumis à la gravité artificielle de l'USCSS Siberia. Merci de ne pas fumer, manger ou boire durant le trajet. [HRP : Si vous souhaitez détacher votre ceinture pour enfiler la combinaison, ou juste vous dégourdir les jambes, faites un test d'AGILITE /HRP]

Le Marine, qui avait déjà commencé à porter une cigarette à ses lèvres, hésita un bref instant en entendant l'interdiction... Puis acheva son geste en l'allumant avec son briquet, levant les yeux au ciel d'un air détaché en murmurant "Rien à foutre...". Il expira ensuite un volute de fumée bleuté qui s'éleva lentement dans les airs avant de se dissiper.

La voix du pilote reprit :
- Nous arriverons d'ici quelques dizaines de minutes. Vous trouverez sous votre siège, une combinaison de compression MK50 aux dimensions standardisées. Si vous souhaitez en enfiler une, tâchez de le faire avant notre arrivée, car j'ai ne n'ai pas prévu de m'attarder.

La planète d’une couleur rouge irisée, tirant sur le gris par endroit, se rapproche peu à peu. Le pilote ajuste l’altitude et stabilise l'altitude de la navette, qui n’est plus qu’à une dizaine de kilomètres du sol. Les paysages défilent, filant à quelque trois cent mètres par seconde.

- Chers passagers, vous pouvez apercevoir sur la gauche de l’appareil, un phénomène très courant sur cette planète. Une sorte d’épais nuage se déplaçant à grande vitesse, probablement une centaine de kilomètres par heure. Il s’agit d’une tempête de sable magnétique : celle-ci est assez grosse. C’est un phénomène connu, et assez dangereux, qui projette les grains de sable à une vitesse suffisamment importante pour décaper tout sur son passage. Mais rassurez-vous, elle ne sera pas sur le laboratoire avant plusieurs heures. Vous aurez largement le temps de débarquer. Et une fois à l’intérieur du laboratoire, vous serez en sécurité. Nous l'atteindrons dans une dizaine de minutes tout au plus... Profitez du voyage !


- Wow ! Ça déchire ! hurla l'adolescente par dessus le bruit des moteurs, le nez collé au hublot. On peut descendre plus bas pour mieux voir ? demanda-t-elle en pressant le bouton mural pour établir la communication vocale entre la soute et le cockpit.

Quelques secondes s'écoulèrent avant que le pilote ne réponde.
- Le règlement l'interdit Corail, vous le savez... 
- Pas de problème Dan, j'en parlerai à mon père... répliqua la gamine en croisant les bras.
- C'est bon, je descend... répondit Dan Keithel dans un soupir

On senti la navette entamer sa descente. De plus en plus de turbulences secouèrent la Vera à mesure qu'elle se rapprochait du sol.

La navette s’élevant du hangar, Bob se recule dans son siège et lève la tête en arrière. Ça yest ! Plus de retour en arrière possible ! Il ne reste plus qu’à voir ce que l’avenir lui réserve.

Lorsque le pilote de la navette a évoqué les combinaisons, Bob n’a pas jugé utile d’en enfiler une. En effet, il est sensé atterrir au niveau du laboratoire et donc dans un environnement sans dangers ! Et puis, la navette s’est rapprochée de la planète et le pilote a commencé à parler de tempête magnétique et de phénomène dangereux. A ce moment-là, Bob se dit que ce serait dommage de se prendre une tempête de sable sur le nez sans protection. D’autant plus quand on connait le côté aventureux et casse-cou de certains pilotes qui les empêche d’avoir une analyse très fine du danger auquel ils sont confrontés. De ce fait et par pur instinct de survie, Bob  s’empressa de revêtir une combinaison de compression MK50.

Enfilage de la combinaison
Bob a effectué 4 lancé(s) d'un Jet de dés de test :

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Une fois, la combinaison enfilé, Bob se rassois et se tourne vers Connor et réagit à sa remarque et à celle faite par l’adolescente :

- C’est vrai qu’il faut de tout sur une base mais je me serais bien passé de la fille à papa ! Effectivement, je suis pas sûr qu’on l’ait prévenu que ce serait tout sauf une station balnéaire !

Les turbulences se faisaient de plus en plus importantes à bord. La structure de la Vera craquait et était mise à rude épreuve. Une secousse plus violente que les autres desequilibra Bob,  qui tentait d'enfiler la combinaison, en le projetant contre la paroie opposée de l'appareil sans qu'il puisse se rattraper. Bob s'étale sur sol métallique de l'appareil en se cognant violemment l'épaule. [HRP FORCE -2 pendant deux jours]

Peu de temps après, Connor s'adressa à Corail, excédé  par son comportement.
L'adolescente tourna légèrement la tête pour regarder l'androïde du coin de l'œil, au travers de ses mèches de cheveux tombantes.

Corail leva son poing fermé en direction de Connor, paume vers le haut. Puis, avec son autre main, mima l'action de tourner lentement une manivelle invisible sur le côté de son point fermé. Ce qui eut visiblement pour effet de faire progressivement lever son majeur.

Elle plissa légèrement les paupières devant les arguments de Connor, puis émis un soupir bruyant qui souleva quelques unes de ses mèches de devant.
- Pfff... Quel rabat-joie celui là... On peut même plus s'amuser... 37%... pffff...

Elle pressa l'intercom de communication à destination du cockpit sans cesser de fixer Connor dans les yeux d'un air de défiance... au cas où ce dernier changerait d'avis.
- Dan... C'est bon, on peut remonter maintenant... J'en ai assez vu.

A peine les mots eurent-ils été prononcé que les passagers purent sentir la remontée. Il est fort à parier que même le pilote fut soulagé.

Aux propos de l'androïde, la jeune femme, restée discrète jusqu'ici releva la tête. Elle fronça les sourcils. Son regard se posa sur la gamine, puis sur les autres passagers à bord de la navette.

Un grésillement se fit entendre dans la radio.

- Navette Vera, ici tour de contrôle du centre de recherche, me recevez-vous ?
- Ici navette Vera. Je vous reçois tour de contrôle.
- Comme vous l’avez vu, une tempête sera bientôt sur nous. On a un problème sur un de nos générateurs d’énergie plasmique. Le numéro quatre. Le centre peut fonctionner avec un générateur en moins, mais pas avec deux. L’administrateur ne veut prendre aucun risque, au cas où la tempête abimerait un second générateur. Deux de nos techniciens sont partis pour résoudre le problème sur le générateur 4, mais on a perdu le contact avec eux il y a une heure.

La voix de l’opérateur radio repris après un silence.
- Ils devraient déjà être rentrés, mais au vue de l’arrivée prochaine de la tempête, ils risquent de ne plus avoir le temps de rentrer… du moins, pas avec leur tracteur de maintenance. S’ils sont encore dehors, ils ne survivront pas à la tempête. Je vous envoie les coordonnées du générateur numéro quatre, ils ne sont pas loin de vous. Pouvez-vous aller voir ce qui se passe et les rapatrier ? Laissez le tracteur de maintenance sur place, vous n’aurez pas le temps de le ramener avant d'être pris par la tempête. Si le générateur n’est pas réparé, voyez ce que vous pouvez faire, mais ne tardez pas. Gardez-nous informé de l’évolution de la situation.
- Ici navette Vera. Bien reçu. On fait le détour pour les récupérer, répondit le pilote en faisant virer la navette en direction des coordonnées fournies.

Bob commenca à enfiler la combinaison trouvée sous son siège quand tout à coup, le vaisseau est frappé par une violente secousse. Bob en équilibre se cognat violemment contre la paroi du vaisseau avant de s’étaler par terre de tout son long. Il ne put s’empêcher de proférer un juron : « Et merde, c’est bien ma veine ! »
Bob se releva un peu sonné et mal en point. Il essaya de s’appuyer sur un siège voisin pour s’aider avant de constater les dégâts de sa chute. Il s’était bien abîmé l’épaule et avait du mal à la bouger.
Une fois remis de sa chute, l’homme se rassit et réfléchi à ce qui venait de se passer. Une navette de 6 ou 7 personnes avait failli se crasher uniquement pour faire plaisir à une gamine écervelée ! Quelque chose n’allait pas dans ce scenarii ! A ce moment-là, Bob s'arrêta sur ce que venait juste de de dire Connor. Une femme enceinte ? Ça explique le stress de la trentenaire. Mais qui de normalement constitué irait sur une planète pareil en étant enceinte? C’est de la folie ! Bob se retourna alors vers Connor et lui demanda :
- D’où est-ce que vous sortez cette histoire de femme enceinte, qui par ailleurs me semble plausible au vu de la réaction de la principale intéressée ? Suis-je le seul à trouver inconscient d’aller sur ce genre de planète en étant enceinte ? En tout cas, au vue de notre mission de dernière minute, je comprend mieux l’objet de ma venue !

Bob observa les deux jeunes femme s’éloigner vers le sas au fond de la navette d’un pas visiblement énervé. Il se retourna alors vers Connor et lui dit en rigolant :
- Eh ben ! On peut dire que vous savez y faire avec les femmes, vous ! Je vous remercie pour mon épaule mais ça peut attendre. Je vais d’abord voir si je peux aider à rattraper le coup ! En tout cas, on m’a dit que j’allais avoir chaud sur cette planète, n’empêche là vous avez jeter un froid, mon vieux !


Bob se leva et se dirigea vers la porte du sas dans lequel s’était enfermées les deux femmes. Il s’approcha et toqua doucement à la porte.


- Tout va bien là-dedans ? Parce que vous devez vous sentir à l’étroit si vous êtes 3 dans un aussi petit local ! Est-ce que je peux aider ? Je suis sûr qu’à plusieurs on peut trouver une solution quelque soit le problème.


Tentative de contact avec les 2 femmes
Bob a effectué 9 lancé(s) d'un Jet de dés de test :

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Une vingtaine de seconde s'écoulèrent avant d'entendre le système d'ouverture de la porte s'actionner .
Le visage de la jeune femme apparu dans l'entrebâillement. Elle regardant un instant par dessus l'épaule de Bob afin de vérifier que Connor n'était pas dans les parages immédiats. De façon justifiée ou non, ce dernier avait réussi à faire monter la tension d'un cran.
Une fois rassurée de le voir se rasseoir, elle fixa un instant Bob d'un air suspicieux, comme pour sonder le fond de son âme ou juger de ses intentions. Quelques secondes s'écoulèrent, qui semblèrent durer des heures.
La jeune femme fini par s'écarter pour laisser entrer Bob, puis tapota le clavier de contrôle. On entendit la porte se fermer, et se verrouiller de l'intérieur.

Pendant ce temps, plausible ou pas, l'explication donnée par Connor pour se justifier fit réfléchir les passagers, et ne sembla convaincre personne. A croire que dans ce type de discours, la logique n'est parfois pas le seul facteur déterminant. Seul le pilote de la navette commença à approuver via les interphones, il fini par se taire lorsqu'il se rendit compte que l'explication venait d'un androïde...

Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard, que l'on entendit la voix du pilote.
- A l'attention des passagers, nous arrivons en vue du générateur numéro quatre. Nous y faisons un détour rapide pour récupérer deux techniciens, mais sans s'attarder.

Par le hublot, le générateur ressemblait à une tour d'une vingtaine de mètres de haut, surplombé par une sorte de capsule vaguement rectangulaire, contenant les salles de contrôles et de maintenance. En haut de la capsule, était visible un homme, effectuant de grands gestes avec les bras. Un coupe vent sur une grande partie du visage, et des lunettes de protection sur les yeux afin d'éviter les rafales de vents sableux, dont la puissance était décuplées par les reliefs du canyon. Non loin, on pouvait également apercevoir le moyen de transport de l'équipe de techniciens : un tracteur.
- Je vais devoir me poser sur l'aire d'atterrissage. De toute façon, il est impossible de se poser ailleurs. J'ouvre la trappe arrière pour aller les chercher. Quelqu'un veut bien aller chercher ces deux techniciens ? Pensez à prendre une combinaison, ça ne sera pas du luxe ! De mon coté, je conserve le vaisseau démarré : la tempête peut arriver plus vite que prévue. Et si quelqu'un s'y connait en mécanique, peut être que vous pourriez leur filer un coup de main ?